L'invasion de la Pologne - 1er sept - 5 oct 1939
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L'invasion de la Pologne - 1er sept - 5 oct 1939
L'invasion de la Pologne
1er septembre - 5 octobre 1939
L'Europe bascule dans la guerre
L'invasion de la Pologne , consécutive à l'annexion par l'Allemagne de la Tchécolovaquie, s'inscrivit dans le cadre de la politique expansionniste de Hitler.
Dès 1924, le dictateur nazi exigea la modification du statut de Dantzig - ville libre sous contrôle de la S.D.N., l'aménagement d'un corridor joignant la Prusse-Orientale au reste du Reich, et l'annexion de la Silésie.
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La tentation d'intervenir en Pologne fut favorisée par la politique d'apaisement des Franco-Britanniques et par la signature, le 23 août 1939, du pacte germano-soviétique.
Convaincu que les Britanniques et le Français n'interviendraient pas, Hitler déclencha le "Plan Blanc" le 1er septembre, entraînant l'entrée en guerre de la France et de la Grande-Bretagne le 3 du même mois.
Le 1er septembre 1939 à 4h15, des condamnés de droit communs allemands, déguisés en soldats polonais, attaquèrent un émetteur allemand à Gleiwitz, le long de la frontière germano-polonaise.
Présentée par les Nazis comme une opération de police, les représailles à ce pseudo "incident" furent de grande ampleur.
Cinq armées allemandes s'élançèrent à l'attaque de la Pologne, faisant un large usage des blindés et des forces aériennes.
Selon le principe de la Blitzkrieg, la Luftwaffe assura aux Allemands la maîtrise de l'espace aérien polonais en moins de 48 heures.
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La supériorité allemande
L'armée polonaise fut prise en tenaille dans le bassin de la Vistule.
Le groupe d'armées B allemand, dirigé par von Bock, traversa le couloir de Dantzig avant de foncer vers Bialystok et Brest-Litovsk.
Le groupe d'armées A, sous le contrôle de von Rundstedt, marcha vers Varsovie avec pour objectif ultime Brest-Litovsk.
Du côté polonais, le généralissime Rydz-Smigly s'avéra incapable de coordonner ses sept armées.
Les défenseurs firent souvent preuve d'héroïsme, jetant leur cavalerie contre l'infanterie d'accompagnement des Panzers.
En dépit d'une apparence d'équivalence de forces - 44 divisions allemandes contre 40 polonaises - les deux armées n'étaient nullement comparables.
Côté polonais, 1 million de soldats furent dispersés le long de 1.600 kilomètres de front, sans véritable ligne de défense solide.
Côté allemand, 1.500.000 soldats furent répartis en divisions blindées et concentrés contre les régions stratégiques, comme celle de Poznan.
Par ailleurs, la modernité de l'armée allemande était incontestable. Aux 6 Panzerdivisionen, les Polonais n'opposèrent aucune forte unité blindée.
L'aviation polonaise, forte de 600 appareils obsolètes, fut clouée au sol en 48 heures par l'aviation allemande qui pilonna également les usines d'armement et les grandes cités comme Lodz et Varsovie.
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Le premier objectif allemand fut de contrôler le "couloir" de Dantzig, crée en 1919 par le Traité de Versailles pour offir à accès maritime à la Pologne mais coupant, dès lors, le territoire allemand en deux.
Dès le 3 septembre, Guderian assura la jonction entre la Prusse-Orientale et le Reich.
Les armées allemandes marchèrent aussi vers Varsovie et du fleuve Narew.
Mal protégés, les centres industriels polonais tombèrent l'un après l'autre. La Silésie fut conquise le 6 septembre et la ville de Lodz le 9.
Du 4 au 6 septembre, la prise des villes qui étaient allemandes avant la fin de la première guerre mondiale, comme Poznan, fut très symbolique.
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L'intervention russe
En vertu d'un accord secret conclu avec l'Allemagne, les Soviètiques envahirent l'est de la Pologne le 17 septembre 1939.
La double invasion coûta aux Polonais 120.000 morts, 133.000 blessés et 694.000 prisonniers.
Varsovie tomba le 27 septembre.
Les combats cessèrent totalement le 5 octobre.
Ni l'entrée en guerre de la France et de la Grande-Bretagne (qui ne se décidèrent ni à attaquer ni à bombarder l'Allemagne), ni un prêt de 430 millions de francs octroyé à la Pologne, ne permirent à la malheureuse nation de faire face à la guerre éclair nazie et la traîtreuse agression soviétique.
La modernité des moyens allemands lié à l'effet de surprise eurent ainsi raison, en un mois, de la Pologne.
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Le 28 septembre, les Allemands et les Russes se partagèrent le pays.
Les Nazis s'emparèrent de 180.000 kilomètres carrés, de 22.000.000 d'habitants et de la plupart des usines et des mines.
Les Russes prirent 200.000 kilomètres carrés, essentiellement agricoles, et 13.000.000 d'habitants.
Rasée, la Pologne continua la guerre. Le général Sikorski constitua un gouvernement en exil, à Londres, et pousuivit la lutte contre les Nazis.
Les hostilités avaient commencé depuis 48 heures en Pologne, lorsque les Alliés déclarèrent la guerre à l'Allemagne.
Cette déclaration ne signifia pas grand chose.
Alors que la Pologne succombait, les Français effectuèrent des opérations réduites en Sarre mais n'attaquèrent jamais la ligne Siegfried, ligne de défense allemande à l'Ouest, de manière à pouvoir soulager les Polonais.
Fin septembre, les Allemands ramenèrent une partie des troupes d'invasion de la Pologne sur le front Ouest. L'occasion alliée était passée.
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"Dans la nuit du 1er septembre, vers 5 heures du matin, la Luftwaffe vola, sans être repérée, jusqu'à Oswiecin et déversa sur la région une pluie de bombes incendiaires.
Ce que ces feux causèrent comme désorganisation, destruction et tuerie est incroyable.
Lorsque nous eûmes repris suffisamment nos esprits pour juger de la situation, il nous apparut que nous n'étions pas en état d'opposer une résistance sérieuse. Alors la retraite - si l'on peut appeler celà ainsi - commença.
Quelle ne furent pas notre ébahissement et notre frayeur en voyant des habitants tirer sur nous de leurs fenêtres. C'étaient des Polonais descendant d'Allemands qui annonçaient ainsi leur nouvelle allégeance."
Jan Karski, officier de l'armée polonaise
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"Toute l'affaire ressemblait tellement à une manoeuvre que nous pouvions difficilement réaliser que c'était vraiment la guerre. On ne rencontrait pratiquement aucune résistance.
Des rumeurs circulaient au sujet de partisans mais, à l'exception d'un coup de feu tiré de temps en temps au loin, je n'en vis jamais.
Il y avait des combats sporadiques au moment de franchir les rivières, mais la Luftwaffe avait déjà déblayé la voie. Ses bombardiers en piqué étaient mortellement précis et, comme il n'y avait pas d'opposition, ils opéraient à leur guise."
Lieutenant baron von Borenhard, 6ème régiment motorisé allemand.
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"Dès avant la fin de la campagne polonaise, je fus transféré à l'ouest, dans le secteur de Trèves.
Cela me donna l'occasion d'inspecter personnellement le fameux "Mur de l'Ouest".
Je réalisai aussitôt combien la campagne de Pologne avait été un coup de poker et quels risques considérables avait courus notre Haut Commandement.
Les troupes de deuxième classe qui défendaient le Mur étaient mal équipées, tandis que les fortifications étaient loin d'être aussi "imprenables" que ne le disait notre propagande.
Plus j'examinais les défenses, moins je parvenais à comprendre la passivité des Français..."
Général von Mellenthin, armée allemande.
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